Emrich « Imi » Lichtenfeld (Sde-Or), le fondateur du Krav Maga (combat de contact), est né en 1910 à Budapest, en Hongrie.

Inspiré par son père, il commence à pratiquer différentes activités sportives, notamment la natation, la gymnastique, la lutte et la boxe, où il remporte plusieurs titres en 1928 et 1929.

En 1948, « Imi » émigre en Israël et est enrôlé par Izchak Sade dans la « Hagana », avec le statut de professeur d’éducation physique, chargé de l’autodéfense.

Après la déclaration d’indépendance, « Imi » rejoint l’armée israélienne et poursuit sa carrière en tant que chef de l’éducation physique et instructeur de Krav Maga.
Il continue à développer des exercices de défense contre les attaques au couteau, les armes à feu, le fusil à harpon et diverses attaques à mains nues.

C’est ainsi que naît le Krav Maga (combat de contact) dans l’IDF, accompagné de la devise mémorable d’ »Imi » :

« Le chemin le plus court et le plus rapide est le meilleur. »

Avec le temps, « Imi » constate que certains exercices sont trop complexes et ne peuvent pas être réalisés par tous les soldats.

Il les simplifie et les adapte afin que chaque soldat puisse les exécuter après une courte période de pratique.

En 1964, « Imi » prend sa retraite de l’armée et ouvre un centre d’entraînement privé à Netanya, consacré au Krav Maga, au jujitsu et à la gymnastique.

Dans la vie civile, le Krav Maga attire de plus en plus d’adeptes grâce à son idéologie : éviter les blessures, faire ce que l’on peut sans se mettre en danger, et utiliser les solutions les plus simples et les plus efficaces.

En 1971, « Imi » remet la première ceinture noire de Krav Maga à son élève fidèle et talentueux, Eli Avikzar.

Ce dernier poursuit à son tour le développement du Krav Maga et fonde plus tard l’Association israélienne de Krav Magen – KAMI.

KAMI devient la plus grande association de Krav Maga en Israël, poursuivant l’héritage transmis par « Imi » et Eli Avikzar.

Aujourd’hui, KAMI est reconnue sous la supervision professionnelle continue d’organismes extérieurs ainsi que par son propre système interne de contrôle.

Elle fonctionne également sous la surveillance du Collège Académique de Wingate et du ministère israélien des Sports.

Eli Avikzar émigre du Maroc en Israël en 1963 alors qu’il n’a rien dans sa poche, à part un riche passé de combats de rue dans sa ville natale, Casablanca.

Contraint de combattre des gangs locaux qui le harcelaient parce qu’il était juif dans un environnement arabe hostile.

Eli commence à s’entraîner avec « Imi » Lichtenfeld (Sde-Or), le fondateur du Krav Maga, en novembre 1964 dans son institut de Netanya. Très vite, il devient son principal élève.

À cette époque, il n’existe ni tenues d’entraînement ni grades en Krav Maga, et les pratiquants s’entraînent donc en uniformes militaires.

En 1965, « Imi » ajoute une formation de judo au programme du Krav Maga, sous la direction de professeurs reconnus comme Gadi Schornic et Amos Grinshpen.

Eli s’entraîne deux fois par semaine et, après avoir reçu sa ceinture orange de judo – avec l’accord de « Imi » – il part à Tel-Aviv poursuivre le judo tout en intégrant le karaté et le jujitsu.

Il revient régulièrement s’entraîner avec « Imi », avec qui il développe de nouvelles techniques issues de ces disciplines.

« Imi » et Eli Avikzar partagent la conviction que chaque personne, avec ou sans coordination, forte ou faible, doit pouvoir pratiquer le Krav Maga et utiliser au mieux sa force personnelle.

En 1968, avide de connaissances, Eli commence l’aïkido avec un instructeur anglais nommé Mike.

En moins d’un an, il devient son partenaire d’entraînement.
En 1971, sur les conseils de Mike, Eli se rend en France pour ses passages de grades et obtient sa ceinture marron en aïkido.

Avant son voyage, Eli reçoit sa ceinture noire en judo, ainsi que la première ceinture noire jamais décernée en Krav Maga, remise par « Imi » le 1er mai 1971.

À son retour, Eli devient instructeur aux côtés d’« Imi » dans les centres de formation de Netanya et de Tel-Aviv. Ensemble, ils entraînent également des unités spéciales de l’armée et des volontaires.

En 1977, Eli réussit en Allemagne son test de ceinture noire en aïkido de la Fédération européenne.

En 1976, Eli rejoint l’armée israélienne comme chef de la section Krav Maga.

Sous sa direction, l’enseignement du Krav Maga progresse considérablement :
plus de cours sont dispensés et chaque instructeur militaire doit l’apprendre et le transmettre.

Jusqu’à sa retraite en 1987, Eli forme 85 000 soldats hommes et 12 000 femmes.

L’amélioration du Krav Maga dans l’armée contribue à son adoption dans la vie civile, où il devient plus structuré, professionnel et reconnu pour son efficacité.

En 1978, l’Association Krav Maga est fondée.

En 1981, Eli accompagne « Imi » aux États-Unis pour une tournée de 45 jours visant à lever des fonds.

En 1983, le premier groupe américain vient en Israël pour un stage intensif d’instructeurs de Krav Maga de 3 semaines.

En 1984, l’Association décerne une ceinture noire à deux stagiaires américains : Allen Feldman et Darrin Levine.

En 1985, Eli retourne aux États-Unis comme représentant officiel de l’Association de Krav Maga, donnant des conférences au Département de police.

En 1987, il y revient pour former les forces de police de Los Angeles, marquant une étape majeure dans l’internationalisation du Krav Maga.

Les nombreuses innovations apportées par Eli transforment le Krav Maga en une méthode complète et moderne.

En 1987, Eli quitte l’Association Krav Maga et fonde en 1989, avec la bénédiction d’« Imi », la KAMI (Association israélienne de Krav Magen).

Le nom « Krav Magen » illustre sa vision : une méthode structurée en deux volets – l’autodéfense et le combat rapproché.

Si l’autodéfense ne neutralise pas l’agresseur, le combat se poursuit. D’où le nom de « Krav Magen Israélien », où « Magen » signifie « bouclier » ou « défense ».

KAMI s’adapte en permanence aux dangers actuels et aux réalités de la rue.

Les exercices y sont courts, pratiques et efficaces : tout est permis pour sauver des vies.

Ces quelques photos (reproduites avec l’autorisation de la famille AVIKZAR) résument toute la complicité et l’amour qui existait entre ces 2 hommes sans qui le Krav Maga n’existerait pas.

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